La première présence monastique (XIIe-XVIIIe siècle)
Rimont est un hameau de la commune de Fley qui a été bâti par les moines de l’abbaye cistercienne de la Ferté-sur-Grosne au XIIème siècle. On peut dater le début de la présence monastique à l’année 1113. Au début, les moines utilisent surtout les terres de Rimont pour planter des vignes. La chapelle romane Saint-Pierre de Rimont, qui date des années 1150, atteste que les moines demeurent régulièrement à Rimont, bien qu’ils n’y vivent pas toute l’année. En 1356, l’abbaye acquiert d’autres terres autour de Rimont. La Révolution française marque un coup d’arrêt à cette première présence monastique.
La fondation du séminaire (XIXe siècle)
La construction de la grande chapelle de Rimont est terminée en 1863. Elle est dédidacée à la Vierge Marie et à Saint Joseph (cf. deux plaques commémoratives gravées en 1861, puis en 1961, évoquant la bénédiction de l’église par Monseigneur de Marguerye). Les bâtiments y attenant sont construits de 1871 à 1875. Ils servent d’abord d’école presbytérale puis cléricale avant d’être érigés ‘Petit Séminaire’ en 1916.
En 1944, alors que plusieurs maisons du village sont incendiées par les allemands, le petit séminaire est préservé grâce à la prière et à l’intercession de Marie Médiatrice. Les professeurs, en reconnaissance, promettent une célébration chaque année le jour de la fête de Marie Médiatrice.
Le petit séminaire de Rimont a formé des générations de futurs prêtres, accueillant jusqu’à 200 internes et une vingtaine de professeurs. Il comprenait cuisines, vaste réfectoire, 7 dortoirs de 30 lits, un laboratoire de physique-chimie, trois grandes salles d’études et une grande chapelle néo-gothique. De l’aménagement initial de la grande chapelle, seuls les 24 vitraux (du XIXème siècle de Claudius Lavergne) sont conservés. Ils représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament et de la vie des saints. Le petit séminaire ferme en 1978.
L’arrivée des frères de Saint-Jean (1982)
C’est en 1982 que les Frères de Saint-Jean sont accueillis à Rimont par Monseigneur Armand Le Bourgeois. Fondée 7 ans plus tôt à Fribourg en Suisse, notre communauté naissante cherchait un lieu plus adapté au nombre grandissant de frères.
À partir de ce moment, le prieuré Notre-Dame de Rimont devient la maison-mère de la Communauté et le Studium de théologie. Tous les frères, en effet, après leur noviciat et leurs années de philosophie y sont envoyés pour compléter leur formation initiale par l’étude de la théologie.
Les frères font peu à peu des travaux pour remettre en état les bâtiments du petit séminaire et les adapter à leur nouvel usage. Dans la chapelle, le décor du XIXe est enlevé vers 1990 au profit de la pierre apparente, d’une grande sobriété. Le chœur est orné d’une belle statue de bois, imitation de la Vierge à l’Enfant d’Autun.
Comme tous les autres prieurés de la Congrégation, le prieuré de Notre-Dame de Rimont est appelé à être un oasis de paix et de lumière. L’accueil est donc un élément important de ce lieu : soyez-y les bienvenus !
La naissance de deux Communautés de sœurs
Quelques mois après l’arrivée des frères, c’est à Rimont qu’est fondée la Communauté des Sœurs de Saint-Jean dont la vocation est de vivre une vie contemplative dans le même esprit que les frères. Elles quittent Rimont en 1983 pour fonder leur maison mère et leur noviciat à Saint-Jodard (42). Elles reviennent en 2005 fonder un petit prieuré, présence de prière auprès des frères en formation.
Deux ans plus tard, toujours à Rimont, une branche de sœurs apostoliques voit le jour. En 1992, elles partent habiter l’ancien petit séminaire de Semur-en-Brionnais qui est actuellement leur maison-mère. Un couvent de sœurs apostoliques existe toujours dans le village, près de l’ancien pressoir.
Un lieu au service de la formation et des vocations
De sa fondation en 1875 jusqu’à aujourd’hui, du petit séminaire à la Maison mère des frères de saint-Jean, Rimont demeure un lieu de prière et de formation au service de l’Église. En souvenir du petit séminaire, la Communauté des frères prie pour les vocations de prêtres diocésains et la formation de la jeunesse.