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Frères de Saint-Jean Province de France
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Colloque de fête en l’occasion de la saint Jean avec un parfum d’action de grâces

Publié le 10 janvier 2023

            Si on suit l’arbre étymologique du mot français école, on aboutit au latin schola, qui lui-même nous conduit au grec σχολή [scholè], qui veut dire loisir et temps libre. Voilà ! L’École Saint Jean s’est donnée un temps de loisir à la fin du premier trimestre d’études de théologie et de philosophie. Mais, de quel genre de loisir parle-t-on ? Si on continue le chemin étymologique, sans changer de signification, nous retrouvons à côté du grec scholé le mot latin otium. Ce dernier ayant pour synonyme la paix, le calme et la tranquillité. Alors, il s’agit d’un temps gratuit où on s’extrait de la monotonie de nos journées de travail et de la contrainte des tâches quotidiennes et on se donne des moments à savourer et à retrouver le goût de la vie. Ayant pour but, non pas exclusivement la détente du corps et de l’esprit, mais surtout l’apprentissage, intellectuel ou manuel, voire la contemplation ou la prière, mais dans une atmosphère non-contraignante et de loisir. Voilà ! Dans cet esprit nous avons voulu marquer la solennité de l’Apôtre Jean, du 27 décembre dernier, par un après-midi artistique et convivial entre frères, sœurs, oblats et amis de la Famille Saint Jean. Un après-midi de détente, mais non sans profit pour nos âmes affamées de nourriture spirituelle.

              

Le spectacle, qui d’ailleurs a rempli la salle, s’est ouvert par une pièce de théâtre merveilleusement bien montée et jouée par nos sœurs apostoliques de Semur-en-Brionnais, ayant pour thème les difficultés de la vie commune. A un moment, les protagonistes se transforment en statues de plâtre, chacune selon son défaut principal. Elles se retrouvent ensemble, dans un petit espace, mais cette fois-ci, au lieu de se fuir l’une l’autre, elles ont le temps libre, le loisir, de se parler en vérité. A la fin, les sœurs cherchent à se rapprocher l’une de l’autre pour se consoler mutuellement, mais sans pouvoir bouger… jusqu’à ce qu’elles arrivent à se délivrer de leur « état rigide » par les pardons qu’elles s’offrent et l’acceptation mutuelle.

            Du coté frères, quelques-uns ont mis en scène le combat intérieur d’un jeune de notre époque. Son passage de l’asservissement au mal, à sa libération avec l’aide de son ange gardien et de la Vierge Marie (rôle joué par l’une de nos sœurs voisines!). Et tout cela sans aucune parole, mais uniquement à travers des gestes et un fond musical !

Heureusement, les moments chargés de « thèmes sérieux » ont été bien alternés avec des moments artistiques très légers, tel un chant doux et polyphonique interprété par nos sœurs apostoliques de Rimont, ou par un moment qui a provoqué les rires de toute le salle, où l’un des frères s’est amusé à nous faire part des pensées que peut avoir un pianiste en plein milieu de son concert. On ne s’y attendait pas !

            Parmi les thèmes choisis par les frères et le sœurs, nous avons retrouvé la prière et l’apprentissage de l’humilité. En ce qui concerne le thème de l’humilité, le moyen choisi à été la récitation d’un conte plein d’émotion et riche en sens. Et pour la prière, tandis que les frères novices avec leur père maître ont voulu nous faire part, avec beaucoup d’humour, des efforts à mener pendant le temps d’oraison matinal, deux de nos sœurs ont bien caricaturé les différentes croyances « trop terrestres » des deux femmes laïques dans un tandem hilare de prières. Chacun pouvait se représenter dans l’une des situations dramatisées. C’était une véritable κάθαρσις [catharsis], une réaliste purification de ce qui peut nous entraver dans la vie de prière ou dans la vie en communauté, et, pourquoi pas, dans nos familles… Et tout cela dans un parfum d’action de grâce au Seigneur pour l’année écoulée, pour nos amis et pour nos bienfaiteurs.